"Archéologie des origines : le lapita calédonien"

Présentation de l'exposition:

L'exposition « Archéologie des origines. Le Lapita Calédonien » invite à découvrir des vestiges du peuplement humain le plus ancien de l'archipel. Elle s'appuie sur la présentation des collections Lapita de Nouvelle-Calédonie, rassemblées pour une grande part par le Département archéologie et conservées au Musée Territorial, pour restituer au grand public les connaissances actuelles sur le début du peuplement austronésien de la Nouvelle-Calédonie.

Cette époque est caractérisée par l'implantation de populations fabricant des poteries Lapita sur les bords de mer de la Grande Terre, des Iles Loyautés et de l'île des Pins et couvre une période comprise entre environ 1000 avant J.C. et 800 avant J.C. L'origine du nom « Lapita » vient d'un site archéologique de la côte Ouest de la Grande Terre, sur la commune de Koné, localisé précisément sur la presqu'île de Foué reliée à la terre ferme par une langue de sable terrigène.

L'une des caractéristiques majeures de cette tradition est la complexité des formes typologiques : pot à encolure droite ou faiblement sortante, plats généralement à bords sortants, pots composites à bords rentrants etc. Le travail de compilation des différentes collections Lapita de l'archipel a abouti à l'identification d'une dizaine de grandes catégories de motifs pointillés pour le bandeau central du pot. Nous noterons particulièrement la présence de différents types de décors géométriques et de motifs représentant des visages humains stylisées.

Dans cette exposition une place centrale est consacrée aux poteries découvertes dans la fosses du site WKO013A qui ont permis une meilleure définition des caractéristiques de l'ensemble culturel Lapita. Parmi ces pièces figurent les deux fameuses poteries décorées et pratiquement entières, découvertes lors d'une opération d'urgence sur le site en octobre 1995. Des poteries provenant d'autre sites viendront renforcer l'image de la diversité de cette tradition en Nouvelle-Calédonie.

Enfin, l'esthétisme si spectaculaire des poteries Lapita qui leur vaut leur succès ne devant pas faire oublier qu'elles ne représentent qu'un aspect des premières population austronésiennes de Nouvelle-Calédonie, un troisième espace donnera un aperçu des autres ensembles céramiques, des parures, de l'outillage lithique, des objets liées à la pêche et à l'horticulture etc.

De plus, cette exposition consacrée à la culture Lapita en tant que collection archéologique est également l'occasion de mieux faire connaître les méthodes et techniques de fouilles utilisées en archéologie à travers notamment la reconstitution d'un site.

L’exposition a été renforcée par la publication d’un ouvrage de soixante pages consacré à ces collections