Ukiyo-e, les estampes japonaises (2012)

Catalogue d'exposition
Catalogue de l'exposition "Ukiyo-e, images du monde flottant" qui s'est tenue du du 30 juin au 1er octobre 2012 au musée de Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie entretient des liens historiques et affectifs très étroits avec le Japon. Les premiers immigrés japonais arrivèrent dans l’archipel le 25 janvier 1892. Venus pour y travailler, entre autres sur mines, beaucoup y ont fondé des familles avec des compagnes calédoniennes. Cependant, au lendemain de l’attaque japonaise de Pearl Harbour, plus d’un millier d’entre eux ont été appréhendés et beaucoup sont alors internés et envoyés dans des camps en Australie, dont celui, célèbre, de Tatura. À la fin de la guerre du Pacifique, ils regagnent un Japon dévasté.

En 2012, l’Amicale japonaise de Nouvelle-Calédonie, qui regroupe les descendants de certains d’entre eux, alors séparés de leur père car restés en Nouvelle-Calédonie, organise la commémoration des 120 ans de la présence japonaise sur le territoire. Le musée de Nouvelle-Calédonie, associé à cet
événement, présente une partie de la collection d’estampes japonaises d’un ancien Tatura kid, Hisao Georges Tsushima, déporté avec ses parents
à l’âge de quatre ans. Ce petit ouvrage est issu de cette exposition et revient sur son contexte. L’histoire des Japonais du Caillou et de leurs descendants y est en partie retracée, tandis que sont présentés quelques maîtres de l’estampe japonaise et les techniques qui ont donné naissance à leurs oeuvres.

Ce livret présente la septième exposition liée à un programme de restitution des travaux de recherches et d’enquêtes-collectes initiés par le musée de Nouvelle-Calédonie en 2009, dans la perspective de son projet d’extension. La philosophie du futur musée, et ses nouvelles priorités s’inscrivent dans l’esprit de l’Accord de Nouméa et dans une démarche d’ouverture aux diverses cultures et communautés présentes en Nouvelle-Calédonie.

Le musée est souvent associé aux objets anciens « enfermés dans des vitrines », comme des vestiges d’un temps révolu. Certes, mais il n’a pas seulement vocation à conserver et à montrer, il est aussi un lieu de renaissance ou l’objet d’hier et d’aujourd’hui, chargé d’une âme et d’une histoire, continue à vivre d’une autre manière, joue un autre rôle : faire le lien entre les générations et entre les cultures.

  • @musée de Nouvelle-Calédonie - 2012
  • Directrice de publication : Marie-Solange Neaoutyine
  • Responsable et coordinatrice éditoriale, adaptation des textes de l’exposition à l’ouvrage : Françoise Cayrol
  • Textes de l’exposition écrits par Françoise Cayrol, Malia Fanene, Shanel Tini et Jessica Wamytan (Quelques maîtres de l’estampe)
  • Éditions du musée de Nouvelle-Calédonie
  • Réalisation : Point GED - Impression : Graphoprint