Les rites de deuil qui entourent la mort du chef en Océanie, dans le mesure où on peut les connaître, ont-ils des similitudes avec les rites qui entouraient la mort des rois en France et en Europe?
Ces derniers dénotent l'émergence progressive à travers une mise en scène particulièrement évocatrice de l'existence des "deux corps du roi", l'un, celui de l'homme qui est destiné au tombeau et, l'autre, celui du roi qui ne meurt jamais et se perpétue selon les liens du sang.
En Océanie, les cartes de lecture à partir de ce prisme sont brouillées, moins par l'existence d'un deuil en deux temps que par l'irruption brutale d'une modernité qui tend à appliquer le modèle européen aux chefs morts à l'époque coloniale ou port-coloniale.
Ce sujet qui reste à étudier en profondeur sera abordé à partir de quelques exemples.