Plaque de bénitier sculpté Barava, et ébauche
Matière: bénitier fossile (Tridacna gigas) sculpté
On taille toujours de nombreuses variétés de coquillages aux îles Salomon, dont des valves de bénitier géant. C'est ainsi que sont faites les sculptures barava, réservées aux hommes de haut rang et dont il ne reste malheureusement que peu de pièces anciennes intactes de nos jours.
A l’inverse des autres monnaies de coquillage, le barava était très rarement utilisé pour l’achat de terre, il servait le plus généralement à fermer le frontispice d’une petite maison placée sur un cairn (un amas de rochers servant de sépulture). Les crânes des chefs décédés, souvent décorés d’incrustations de nacre, y étaient conservés. Il pouvait aussi s’agir de trophées de chasse aux têtes.
Les barava étaient issues d’un travail de sculpture extrêmement long et pénible, fait à l’aide de lianes de rotin, de sable et d’eau. Les motifs sculptés représentaient des figures variées d’humains et d’oiseaux. Ces pièces se trouvent exclusivement dans le nord de la Western Province des îles Salomon.
Les amis du musée de Nouvelle-Calédonie