"KANAK, l'Art est une Parole" en Nouvelle-Calédonie

Les expositions temporaires
Du 15 mars au 15 juin 2014, la Nouvelle-Calédonie accueille un événement culturel sans précédent depuis l'exposition "de Jade et de Nacre" en 1990.

Après le musée du quai Branly, l’exposition « KANAK, l'Art est une Parole», investit le centre culturel Tjibaou en ouvrant pour la première fois au public trois salles d’exposition autour d’un seul et même projet. Plus de 160 objets liés au patrimoine kanak et à l’histoire de la Nouvelle-Calédonie sont ainsi présentés. Issus de musées français et européens, du musée de Nouvelle-Calédonie, de l’ADCK-CCT et de prêteurs privés, ils sont intégrés à une scénographie originale.

Ce projet est le fruit d’une réflexion menée entre les commissaires parisiens, Roger Boulay, Emmanuel Kasarhérou, les équipes de l’ADCK-CCT, du musée de Nouvelle-Calédonie et le coordinateur général du projet.

Le public est immergé dans la richesse du patrimoine matériel et immatériel kanak. Les objets choisis sont proposés dans une présentation enrichie de documents historiques, d’images et d’œuvres contemporaines. Ce jeu de correspondances permet de démontrer la vitalité d’une création bien ancrée dans ses valeurs et qui s’est perpétuée au-delà des faits historiques. Pour une grande partie, jamais vus en Nouvelle-Calédonie, ces « objets ambassadeurs » conservés dans les musées de France et d’Europe viennent se ressourcer, le temps de cet événement. Ils  témoignent d’une parole apaisée et offerte à tous.

L’exposition est une adaptation de la version parisienne, elle est donc unique. Elle s’articule autour de trois axes :

Salle Beretara : Visages et Reflets

Cette salle reprend la structure de l’exposition d’origine au musée du quai Branly. Les visages, ou figures impermanentes de la culture kanak, sont représentées par des objets qui dialoguent avec des documents et des œuvres : les reflets. Ces derniers offrent un panorama de l’évolution des perceptions de la culture kanak, en Occident et en France en particulier.

Salle Kavitara : Ataï, de l’icône à l’homme

Personnage emblématique, Ataï nourrit un imaginaire qui continue à alimenter l’actualité. Mémoire vivante, son empreinte transcende la réalité et véhicule une charge symbolique. Au travers d’objets et de documents liés à l’iconographie, à la révolte kanak de 1878 et à l’homme lui-même, cette salle porte un regard nourri de cette dimension, porteuse de paroles et de silences.

Salle Komwi : La maison des richesses

Dans cette salle sont rassemblés quelques-uns des trésors qui relient l’univers immatériel kanak au monde réel. Ici, se joue cette relation fondamentale qui organise le monde de l’homme avec ce qui anime ses pensées, ses relations, ses codes et sa volonté de transmettre des valeurs fondatrices. Entre l’objet personnel et l’objet rituel, un seul et unique trait d’union : la conscience d’une culture partagée.

Salle Kanaké : Paroles kanak

Cette vidéo de Lucie Cariès mêle la parole de Jean-Marie Tjibaou, figure emblématique de Nouvelle-Calédonie, et celle de Paul Wamo, slameur kanak.

Les figures de Chefs

Présentés dans l’allée centrale, huit figures de Chefs kanak, chacun représentant une aire coutumière, viennent ponctuer le parcours entre les différentes salles d’exposition.

 

D’autres dispositifs sont associés à ce projet ainsi qu’un programme de conférences. En outre pour les plus jeunes, un livret jeune public est mis à disposition dans les salles. Pendant trois mois, tout le centre culturel Tjibaou et le musée de Nouvelle-Calédonie seront mobilisés dans ce projet phare de l’année 2014.