Jupe d'homme Ta’ovala de Wallis

Les objets du mois
Objet du mois de
Septembre

Ta’ovala, kie fau provenant de Wallis.

MNC 2015.1.1
150 cm x 76 cm

Matière : bourao (Hibiscus tiliaceus), fau en faka’uvea (ou en wallisien)
Technique :  tressage

Cette natte fine, provenant de l’île d’Uvéa (Wallis) est connue aujourd’hui sous le nom de ta’ovala (ta’o : faire cuire des aliments dans le umu, four traditionnel; vala : terme générique pour désigner les pagnes). Cependant, la désignation exacte de cette petite natte fine en fibres de bourao est « kie fau » (kie : tissu, étoffe,… ; fau : bourao). Cette appellation n’est quasiment plus employée de nos jours et est négligée au profit du terme « ta’ovala » qui désignerait plus un type de nattes ou de pagnes, en général.

Le ta’ovala ou kie fau fait partie des koloa fakafafine ou « richesses » fabriquées par les femmes. Il est enroulé autour de la taille et est maintenu à l’aide d’un no’o (ceinture en fibres de bourre de coco, tressée en macramé) ou d’une simple corde en fibres de bourre de coco, appelée kafa. Les franges les plus courtes s’ouvrent toujours vers le haut du corps et les plus longues vers le bas.

Le ta’ovala ou kie fau ne se porte qu’à des occasions particulières : lors d’une visite au hau, « roi », lors des réunions et des cérémonies coutumières, et à tout évènement où l’on a la présence des autorités coutumières, faka’aliki (ou fakafenua, « ceux qui régissent la terre »). Son usage s’est étendu, avec l’arrivée de la mission catholique, aux cérémonies religieuses. Le port de ce pagne en fibres de bourao tressées est traduit par la société uvéenne, par une démonstration de « respect » ou faka’apa’apa, notamment envers la coutume, aga’ifenua, et ceux qui la représentent.