Caméra "Super 8" du gendarme Citron

Les objets du mois
Objet du mois de
Octobre

Caméra super 8 Bolex S1 Zoom Reflex Automatique de 1964, et son étui, ayant appartenu au "gendarme Citron" (1920-2009).


MNC 2016.4.1ab
22 cm x 6 cm

 

Robert Citron dit le « gendarme Citron » l’avait offerte au cinéaste Alain Saussol. Ce dernier l’a, à son tour, donnée à Gilbert Tyuienon, maire de la commune de Canala qui en a fait don au musée en 2016.

        Robert Citron a vu le jour en Auvergne, dans un petit village appelé La Petite-Marche, dans l’Allier, le 11 juin 1920. Il a commencé à travailler dès son plus jeune âge comme ouvrier agricole dans plusieurs exploitations en France, après avoir passé son certificat d’études. À vingt-six ans, il entre dans la gendarmerie. C’est ce métier qui lui a permis de voyager et d’arriver en Nouvelle-Calédonie. Mais avant cela, il a été affecté en Indochine où il a vécu pendant deux ans et demi. A son retour en France, il se marie puis demande une affectation en Nouvelle-Calédonie. En 1956, il arrive alors en Nouvelle-Calédonie où il a d’abord été en poste à Païta, puis à Moindou, avant de passer quatre années à l’île des Pins. En 1960, il retourne avec son épouse en France, puis part en Guadeloupe et y reste jusqu’en 1964. Pendant qu’il y travaillait, il n’a pas cessé de formuler des demandes pour retourner en Nouvelle-Calédonie où il s’est beaucoup plu. Il revient donc en 1964, et est nommé chef de brigade à Canala jusqu’en 1968, année de son retour en France. Il prendra sa retraite quelques années plus tard, en 1975.

« J’ai été agriculteur par force, gendarme par nécessité, cinéaste amateur par passion… »

Interview de Robert Citron publiée dans le Mwà Véé – Revue culturelle kanak – n°50, décembre 2005

C’est à l’île des Pins qu’il commence à réaliser des petits films, en filmant les habitants de l’île. En plus de vouloir montrer de magnifiques paysages, ses films ont une portée ethnographique importante. Il devient aujourd’hui un des grands témoins de la culture kanak, pour l’intérêt qu’il a su porter à la vie de tous les jours comme à la vie rituelle des populations kanak. Son travail est exploité aujourd’hui par grand nombre de personnes (étudiants, universitaires, mais aussi par les Kanak,…). Certains de ses films ont été diffusés en tribu, à Canala.