"Ukiyo-e, images du monde flottant - les estampes japonaises"

Toujours dans l’optique d’ouvrir le musée aux diverses cultures et communautés présentes en Nouvelle-Calédonie, cette exposition permet de découvrir l’histoire de la communauté japonaise de Nouvelle-Calédonie et un volet de son patrimoine à travers cette magnifique collection d’ukiyo-e, «images du monde flottant», expression de gestes et de savoir-faire, nés d’un mouvement artistique de l’époque Edo. De la peinture à la gravure sur bois, les œuvres des artistes, mêlent imaginaire, plaisir et raffinement, nous dévoilent, l’univers de la bourgeoisie de l’époque : les jolies femmes et les courtisanes célèbres, le théâtre kabuki, le spectacle de la nature et mettent en scène des lieux célèbres.

En 2012, l’Amicale japonaise de Nouvelle-Calédonie, qui regroupe les descendants de certains d’entre eux, alors séparés de leur père car restés en Nouvelle-Calédonie, organise la commémoration des 120 ans de la présence japonaise sur le territoire. Le musée de Nouvelle-Calédonie, associé à cet
événement, présente une partie de la collection d’estampes japonaises d’un ancien Tatura kid, Hisao Georges Tsushima, déporté avec ses parents
à l’âge de quatre ans.

Hisao George Tsushima

Hisao George Tsushima est né le 24 octobre 1936 à Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Pendant la guerre du Pacifique, il séjourne durant 5 ans au camp d’internement de Tatura (Victoria – Australia), avec d’autres familles de Japonais de Nouvelle-Calédonie. En mars 1946, il retourne au Japon avec ses parents, sa grande sœur et ses frères. Ils sont tous nés à Nouméa. Hisao a brillamment réussi une carrière de pilote sur la Japan Air Lines. Parallèlement, il fut et est toujours un collectionneur passionné, internationalement reconnu. Il est aussi à l’origine de plusieurs expositions sur les ukiyo-e, comme celle qui, centrée sur les oeuvres de Paul Jacoulet, a eu lieu à New York, en avril 1982, ou bien celle de 1983 ,« Grandes estampes japonaise »,  qui s’est tenue dans le hall de la Cour Suprême à Canberra. Son inauguration s’est déroulée en présence de la Reine d’Angleterre et du Prince Tomohito.  A 28 ans, Hisao avait déjà à son actif 20 000 heures de vol. En 1990, il est médaillé de l’Ordre du Mérite aérien par le Ministère du transport japonais. Après 33 ans de service il décide de prendre sa retraite en 1997. Deux ans après, il inaugure son musée privé Boso Ukiyo-e Museum of Art à Chiba, une ville située entre Tokyo et Narita. Il en est directeur. Il obtient en 2004 les 12 unités obligatoires en conservatoire de musée  à la faculté de Waseda. Hisao prête souvent des estampes sa collection au musée national de Tokyo et à d’autres musées locaux. 

Après être parti de Nouvelle-Calédonie à l’âge de quatre ans Hisao, ancien « Tatura Kids », y revient pour commémorer le 120ème anniversaire de la présence japonaise sur le territoire.  L’exposition aujourd’hui de certaines de ses estampes au musée de Nouvelle-Calédonie.

Animations gratuites le samedi 30 juin de 9h à 16h30 en continu