"Portraits Kanak"
L'exposition " Portraits kanak " nous ramène dans le passé : celui des kanaks. Regards, postures, parures sont autant de signes, témoins de l'histoire de ce pays.
Fiche de présentation tirée du dossier pédagogique:
1 - Le cadre de l'exposition
Elle s'inscrit dans un ensemble d'activités proposées par l'ADCK dans le cadre de la Préfiguration du Centre Culturel Jean-Marie Tjibaou.
Cette exposition temporaire entre également dans la composition du module 2 "Patrimoine Kanak et Arts" dans la perspective des classes culture proposées pour le futur Centre Culturel.
2 - La forme de l'exposition
Les 45 portraits kanak retenus sont agrandis sur tissu (1,80 x 1,00) et suspendus sur des fils. Le plan américain est le plus utilisé par Sarasin, l'auteur de ces photos. Au bas de chaque portrait, les références indiquent le lieu de prise de vue. Les numéros renvoient au document distribué dans l'exposition. Un catalogue de 80 pages contient, outre ces 45 photos, des "Paroles kanak 1995" apportant à leur façon des commentaires sur ces portraits.
3 - Le plan de l'exposition
A l'entrée, un panneau donne quelques indications biographiques sur la personnalité de Fritz Sarasin.
Tout de suite sur la droite, un caroussel de diapositives projette en permanence sur un écran "Paroles kanak" d'aujourd'hui, recueillies puis triées lors de divers entretiens auprès de personnalités kanak. Elles commentent à leur manière ces portraits exposés.
Dans cet espace aménagé, les enfants intéressés peuvent momentanément s'asseoir sur des chaises et regarder.
Enfin, dans la grande salle d'exposition, sont suspendus contre les murs les 45 portraits kanak. L'itinéraire de visite conseillé est de partir de la gauche de la salle pour tourner au fond vers la droite pour enfin s'attarder -du moins ceux qui le souhaitent- dans l'espace visuel de "Paroles kanak 1995".
Quant aux parcours pédagogiques, les itinéraires sont variables en fonction des consignes données aux élèves par l'instituteur.
4 - Le thème "Portraits kanak"
L'intérêt de l'exposition réside dans sa lecture ethnologique et historique. La photo anthropologique permet effectivement de comprendre et de situer le contexte sociologique et relationnel de l'époque. Fritz Sarasin avait pris ces photos lors de son séjour en Nouvelle-Calédonie entre 1911 et 1912.
"Portraits kanak" nous aide à comprendre les rapports du kanak au vêtement -lié à l'arrivée de la religion- et la manière dont il exprime son corps (coiffures, insignes, scarifications).
Les conditions techniques de cadrage, les décors, les postures laissent planer un brin d'humanité dans la conception de la photographie anthro-pologique de Sarazin. Ce qui n'est pas le cas, par exemple, chez Hughan (fin 19 ème siècle).
Or, certains regards nous parlent, nous interpellent.
"Paroles kanak de 1995", actuelles, contemporaines, apportent certains éclairages.