"45 ans d'acquisitions. Parcours iconographique du musée"
En 2016 le musée de Nouvelle-Calédonie présente au rez-de-chaussée de sa salle d’exposition permanente une sélection de peintures et de dessins provenant de ses collections, en reflet de l’exposition d’art contemporain « Jâwî » proposée par l’Agence de développement de la Culture Kanak – Centre Culturel Tjibaou, située en mezzanine.
A l’heure actuelle le musée est davantage connu pour sa collection d’objets issus des sociétés kanak traditionnelles, la seconde plus importante en taille après le musée du quai Branly- Jacques Chirac, et la plus remarquable au monde en ce qui concerne la sculpture monumentale kanak.
Cette présentation est donc l’occasion de rappeler que le musée possède également une collection iconographique composée de 92 peintures et collages, 112 dessins, 68 gravures et affiches, 245 photographies et 546 éléments de philatélie.
Les deux tiers des dessins et peintures de cette collection ont été collectés dans la seconde partie du 20ème siècle, et tout particulièrement entre l’ouverture du musée (à l’époque dénommé « néo-calédonien ») par Luc Chevalier le 6 juillet 1971, et la fin des années 1980, lorsque les conservateurs Patrice Godin puis Emmanuel Kasarhérou ont abandonné la vocation généraliste du musée pour le consacrer aux sociétés kanak et océaniennes traditionnelles.
En effet, la place du musée dans les années 1960-1980 a été fondatrice aux domaines des arts plastiques et contemporains locaux, même si les premières galeries d’art calédoniennes ont ouvert dans les années 1959 et 1962 (c’étaient respectivement « la Galerie » du peintre Nicolaï Michoutouchkine et la « Galerie d’Art Bernheim » de Jean-Pierre Derrien).
Jean-Pierre Derrien, Frank Fay, Gemmanick, Georges Kihm, Daniel Maillet, Roland Morin, Patrice Nielly, Paul et Roland Mascart, Marcel Pétron, Alexis Tateossian, Alan Thornton et bien d’autres ont exposé au musée entre 1970 et 1986, donnant à chaque fois une toile en cadeau pour la collection du musée. Se sont tenus par ailleurs entre 1972 et 1974 les « Salon de mai » organisés par l’Association des Artistes Peintres et Sculpteurs de Nouvelle-Calédonie (ADAPS), qui souhaitait « promouvoir les arts du Territoire en mettant en valeur la qualité ».
Le rôle du musée (alors dénommé « Territorial ») a évolué au début des années 1990, lorsqu’a été créée l’Agence de développement de la culture kanak (ADCK), tandis que se tenait en ces murs l’exposition d’objets kanak « De Jade et de Nacre ». Jusqu’à l’ouverture du Centre Culturel Tjibaou en 1998, le musée a continué d’accueillir en préfiguration les premières expositions d’artistes contemporains kanak avec « Ko î névâ » « Co-objets médiateurs » puis « Avant-cadre », en parallèle avec des expositions documentaires et historiques et des acquisitions d’œuvres traditionnelles du Pacifique.
Aujourd’hui, la collection iconographique s’enrichit d’œuvres destinées à illustrer ou questionner les objets traditionnels ou les pratiques des sociétés, et qui mettent également en avant la diversité de la société calédonienne contemporaine. C’est dans cet esprit qu’a été effectuée la sélection de ce parcours iconographique, dans une grande variété de médias et de techniques.
Les oeuvres présentées
- 4 dépôts au musée de Nouvelle-Calédonie
- 7 oeuvres données au musée entre 1970 et 1986
- 5 oeuvres achetées par le musée entre 1993 et 2014
Les auteurs présentés par ordre alphabétique
- Paula Boi
- D. David
- Marcel Fréchin
- Jean-Pierre Lalubin
- Michel Lemaire
- Roland Mascart
- Aline Mori
- Micheline Néporon
- Patrice Nielly
- J. Peres
- Maximilien Teppaz
- Alan Thornton