"Lapita, ancêtres océaniens" au musée du quai Branly
En s’appuyant sur des découvertes archéologiques récentes qui ont permis de réévaluer l’ensemble des connaissances sur l’Océanie préhistorique, l’exposition resitue la céramique Lapita - vieille de 3000 ans - dans son contexte historique et archéologique. Elle montre les spécificités techniques et la diversité stylistique des objets Lapita, et analyse l’héritage encore présent de ces décors dans les traditions décoratives océaniennes contemporaines.
Première exposition internationale réalisée sur ce sujet, Lapita, Ancêtres Océaniens témoigne de l’histoire du peuplement de l’Océanie lointaine. La tradition céramique Lapita est en effet historiquement liée à la première implantation des populations de langues austronésiennes dans le Pacifique sud-ouest dès le milieu du deuxième millénaire avant J.-C. : ces poteries, dont les premiers tessons furent découverts au début du XXe siècle, demeurent le marqueur archéologique le plus identifiable de la progression de ces populations.
L’homogénéité étonnante des poteries décorées de pointillés, et disséminées sur une distance de près de 450o km en moins de 400 ans a incité les archéologues à parler d’un « ensemble culturel Lapita » regroupant l’ensemble du Pacifique sud-ouest il y a 3000 ans. Plus de 300 sites préhistoriques renfermant des tessons Lapita ont été identifiés à ce jour. Mais la découverte d'une fosse en Nouvelle-Calédonie et d’un cimetière à Téouma au Vanuatu a permis, au cours de la dernière décennie, d’étudier pour la première fois, un ensemble important de récipients Lapita bien conservés et d’apporter une contribution