Conférence de Françoise Cayrol "Notre enfant, le grand poteau est tombé"

Les pays océaniens voisins du nôtre, tels le Vanuatu, Fidji, Wallis et Futuna, occuperont une place de choix dans le futur grand musée de Nouvelle-Calédonie. Cependant au sein de cet ensemble, Fidji représente une sorte de «marche » vers des sociétés aux attitudes et aux codes gestuels remarquables. Nous en avons eu un exemple lors des cérémonies d’ouverture des Jeux du Pacifique. Loin de présenter un spectacle dominé par les rythmes de tambours, les plumes et les couleurs vives, la délégation fidjienne a fait asseoir ses athlètes et ses représentants devant la tribune officielle, et tous ont frappé dans leurs mains, le cobo en signe de respect. Ces attitudes sont destinées aux aînés et aux chefs. Mais qu’est- ce qui différencie ces derniers ? De manière générale, comment sont constituées les personnes à Fidji ? Et qu’est-ce qu’un corps et, en particulier, comment se construisent les corps des aînés et des chefs ? Les données mises à contribution pour répondre à ces questions sont issues d’un travail de terrain financé par le CNRS, le fonds Louis Dumont d’aide à la recherche en sciences sociales et l’Ambassade de France à Fidji. 
Il a été conduit sur l’île de Viti Levu.