Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, en la personne de Madame Déwé Gorodey, Vice-Présidente du Gouvernement, en charge de la condition féminine, de la citoyenneté, de la culture et des affaires coutumières, organise en partenariat avec le musée de Nouvelle-Calédonie une conférence-débat, le mardi 20 novembre 2007, à partir de 18h, autour du livre de Monsieur Patrick Cerf, médecin, anthropologue, "La domination des femmes à Tahiti. Des violences envers les femmes au discours du matriarcat", Tahiti, Éditions au vent des îles, 2007. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui sera fêtée le 25 novembre.
Le musée ouvrira exceptionnellement ses salles d’exposition permanente à 17h afin d’accueillir le public et permettre à Monsieur Patrick Cerf de dédicacer ses ouvrages sous le patio. La conférence-débat sera suivie d’un cocktail.
C’est avec stupeur que les Français ont découvert, il y a quelques mois, les chiffres alarmant de la violence ordinaire faite aux femmes. 500 000 femmes battues, un décès tous les trois jours, une situation quasi incroyable touchant toutes les catégories socioprofessionnelles, tous les milieux !
Mais qu’en est-il en Nouvelle-Calédonie face à ce constat national ? La situation est encore plus alarmante ! Les chiffres issus de plusieurs enquêtes commandées par le cabinet de Madame Gorodey, en charge de la condition féminine, de la citoyenneté, de la culture et des affaires coutumières, sont hallucinants. Tous les taux français trouvent au sein du territoire des facteurs multiplicateurs extrêmes. De nouveau, tous les milieux et toutes les communautés sont touchés. Devant cette situation, l’Observatoire de la condition féminine (structure dépendant du Gouvernement) a choisi de faire de la lutte contre toutes les formes de violence une de ses priorités. C’est à ce titre, que Monsieur Patrick Cerf, auteur d’un ouvrage issu de sa thèse d’anthropologie sur la situation des femmes à Tahiti et l’idéologie « matriarcale » qui en a caché et en cache encore les difficultés, sera invité ce mardi à présenter son travail. L’organisation de cette conférence a pour objectif de réunir autour de l’auteur un certain nombre d’acteurs, représentants du Gouvernement, présidents et membres d’associations, professionnels, tout public concerné, de sensibiliser le public sur les formes et l’ampleur de la violence existant en Océanie et en Nouvelle-Calédonie, en particulier, et, enfin, de participer ainsi à la journée internationale qui en vise l’élimination.