L’intervenant, Monsieur Tito Tikuré, originaire d’un clan de pêcheurs au Mont Dore, a d’abord travaillé à la S.L.N., puis à l’Office Culturel de la Culture Kanak (ancêtre de l’A.D.C.K.), avant de devenir attaché culturel à la Province Sud, pour l’aire coutumière Drubéa-Kaponé.
Cette causerie s’inscrit dans la thématique générale du musée de Nouvelle-Calédonie, pour le mois de mai 2008, à savoir celle du voyage.
En effet, la pirogue, dans la tradition kanak, est liée à la notion de voyage, même si elle est utilisée comme moyen de transport ou pour la pêche, car elle entraîne toujours vers un ailleurs, plus ou moins connu. La conception d’une pirogue est toujours une affaire délicate et minutieuse. On ne se lance pas au hasard dans la préparation d’un tel objet. Il faut d’abord savoir à quel usage la pirogue est destinée : transport individuel, voyage lointain, embarcation collective d’une ribu ou d’une chefferie pour aller faire la guerre, comme ce fut le cas autrefois pour ceux de Yaté contre ceux de l’Ile des Pins, ou pour ceux de l’Ile des Pins contre Goro.
